Millésime 2025 en Bourgogne, tout roule ou presque
Millésime 2025 en Bourgogne, tout roule ou presque Abonnés
Le 9 septembre 2025
En amont de la 165ème vente aux enchères, Ludivine Griveau, régisseuse du domaine des Hospices Civils de Beaune depuis 10 ans, a fait le 4 septembre dernier son premier point presse sur le déroutant millésime 2025. 

La vision globale, les analyses, le ressenti sur le déroulement de l'année et de la vendange de cette passionnée en charge de la viticulture ET des vinifications de 60 hectares, un peu partout en Bourgogne, sont précieux. 
Ce jour, Ludivine cherchait encore les mots pour définir cette année précoce, mais complexe à saisir. 
Un millésime qui a demandé «d’oublier toutes les habitudes que l'on pouvait avoir prises, qu'elles soient bonnes ou mauvaises.»


Ludivine Griveau, régisseuse du domaine des Hospices Civils de Beaune fait le 4 septembre un premier bilan du millésime 2025, au côté de Guillaume Koch, directeur des Hospices.
@tellementsoiftv
Ludivine Griveau, régisseuse du domaine des Hospices Civils de Beaune fait le 4 septembre un premier bilan du millésime 2025, au côté de Guillaume Koch, directeur des Hospices.


Ludivine Griveau :  « L'occasion m'est donnée dès à présent de vous faire un point sur ce millésime 2025. C'est un millésime que l’on esperait «facile» parce que son grand frère (2024), nous a donné du fil à retordre, et nous a marqué au fer rouge.

On a accueilli avec plaisir un printemps que je vais qualifier de normal, avec des pluviométries normales, un ensoleillement et des températures plutôt de saison.

LES PETITS VOLUMES ETAIENT PREVISIBLE, EN PARTIE

Mais on a vite vu que la nature - malgré un hiver plus froid que le précèdent - était dans les starting-blocks, avec des bourgeons précoces. On est à ce moment-là aussi sur une des sorties d'inflorescence relativement modeste.

Pour ma part, je ne vais pas jouer les surpris face à la récolte modeste que nous avons au final.

La récolte est petite parce qu'on avait quand même quelques indices depuis le début, notamment sur une taille et une structure de grappe qui laissaient présager que ça n'allait pas être très généreux.

Brièvement, la floraison a été chaotique. C'est-à-dire qu'il a fait beau juste avant et juste après, mais pendant la floraison, à la fois des Chardonnays et des Pinots noirs, il y a eu du vent, de la pluie et des températures plus fraîches.

Cette floraison irrégulière est l’autre facteur qui explique aujourd'hui les quantités faibles de récolte. Ce type de floraison a eu également pour conséquence la naissance de grains millerands (1). Beaucoup de ces petites grumes s’expliquent par une mise à fruit plus compliquée.

Après la fleur, tout s'est plutôt arrangé. On a eu beau temps, l'état sanitaire était...

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