C’est un raisin qui a ses fans et ses détracteurs : on l’adore ou on le déteste. Un cépage qui était un peu oublié, mais qui depuis quelques années revient sur le devant de la scène, vinifié pur, en 100% (en monocépage comme on dit) par toute une nouvelle génération de vignerons.
LA NEGRETTE Rien que le nom, déjà, dit tout : Negretta en langue d'Oc, c’est la forme féminine de negret : un rouge sombre, presque noir, pour ce raisin de cuve.
Le genre de rouge qui tache les dents ! Un raisin riche en anthocyanes, ces colorants d'origine naturelle : comme le tannat ou le côt, aussi issus de cette même grande famille du Sud-Ouest, notre négrette appartient à la famille des cotoïdes.
Des grappes compactes, et des grains de raisin caractérisés par une peau très fine – ce qui le rend ultra-sensible en cas de forte humidité, aux maladies comme la pourriture grise, l’oïdium, le mildiou, le black-rot…
On dit de la négrette qu’elle n’en fait qu’à sa tête, qu’elle est capricieuse : le vigneron doit être en permanence à l’affût. Elle demande un bon palissage car elle craint le vent.
Niveau goût ? ça donne des vins peu tanniques, peu acides, on dit souvent : à boire jeunes. C’est un cépage très typé, on pourrait dire un cépage clivant. La négrette, elle ne se profile jamais sur la pointe des pieds, elle déboule, bim ! Avec sa personnalité sudiste, orientale, entière, intense… à prendre ou à laisser !
Il y a ce fruité floral entêtant, ces arômes, reconnaissables entre mille : des fruits très noirs (mûre, cassis), un mélange de violette, pivoine, réglisse, épices… Parfois aussi de cacao, de caoutchouc brûlé. Un cépage qui sent le pneu cramé : pas très vendeur comme ça !
Cette négrette, elle vient d’où ?...
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