Face aux crises, comment réagit la Vallée du Rhône ? Gratuit
Le 19 avril 2023
Il n'y pas que Bordeaux qui traverse une crise économique. La vallée du Rhône doit aussi envisager des restructurations face au recul des ventes de ses rouges (6%) et la disparation du marché des vins en vrac entre professionnels. La 12ème édition du salon pro Découvertes en Vallée du Rhône à Avignon a été l'occasion d'aborder les choix stratégiques de la région avec Philippe Pellaton, président de l'interprofession.

QUELQUES REPERES ECONOMIQUES SUR LA VALLEE DU RHONE

La vallée du Rhône  compte plus de 5.000 exploitations sur cinq départements (Rhône, Loire, Ardèche, Gard, Drôme et Vaucluse), 31 appellations, dont les plus célèbres sont condrieu et côte-rôtie, et 34 cépages.

Il reste le deuxième vignoble AOC de France, derrière le vignoble de Bordeaux, avec 65.346 hectares pour 2,6 millions d'hectolitres récoltés en 2022, soit une légère hausse de 2% en un an, selon les derniers chiffres d'InterRhône, publiés lors de la conférence de presse annuelle des vignobles AOC de la vallée du Rhône en avril 2023.

Une disparition progressive des « consommateurs de vins au quotidien »

Au total, 329 millions de bouteilles ont été commercialisées en 2022, mais les sorties de chais ont baissé de 6% en un an avec près de 2,47 millions d'hectolitres produits. Côté crus, "il se confirme un positionnement serein, bien établi, sacralisé sur des circuits valorisés", comme en restauration ou chez les cavistes, selon M. Pellaton, qui note les bons résultats de saint-joseph (+10% en volume commercialisé), crozes-hermitage (+12%) ou gigondas (+7%).Mais sur les appellations régionales, "c'est plus contrasté" avec un recul relativement contenu pour les vins des Côtes du Rhône (-3% en volume commercialisé) et plus prononcé pour les autres AOC, telles que ventoux (-11%) ou costières-de-nîmes (-13%).

"Sur ces vins, on est sur des volumes beaucoup plus importants à écouler que ceux des crus. Principalement commercialisés en grande distribution, ils sont l'objet d'arbitrages du consommateur dans un contexte inflationniste sur les produits alimentaires", a expliqué M. Pellaton.

InterRhône relève aussi la "disparition progressive des consommateurs de vins au quotidien", qui touche essentiellement les vins rouges "à moins de 4 euros la bouteille". En revanche, les ventes en grande distribution des rosés se sont "stabilisées" et celles des blancs rhodaniens ont progressé de +8,4%, s'est...

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