Qui aurait pu imaginer il y a trente ans le dynamisme du vignoble Francilien d'aujourd'hui ? Comme de nombreux vignobles urbains qui émmergent partout en Europe, ces replantations correspondent à la renaissance de vignes détruites par le phylloxera au XIXème siècle. Pierric Petit pilote cette renaissance, 6 hectares au dessus de Chelles, avec vue sur le Grand Paris. Un domaine tournée vers le public de la Capitale mais qui a fait le choix de ne pas jouer l'élitisme.
ENTRETIEN AVEC PIERRIC PETIT
A. Gerbelle : C'est une grande découverte pour nous. Pour Tellement Soif. C'est une première pour moi. J'ai déjà parlé de votre vin à la radio [France-Inter] parce que je me suis arrêté sur ce pinot en me disant « Mais qu'est-ce que c'est que ce vin qui est produit à Chelles ! ». On est en Seine et Marne ou en Val de Marne ?
P. Petit : A la limite entre la Seine et Marne et la Seine Saint-Denis.
A. Gerbelle : Un vignoble tout neuf qui fait partie de ce grand mouvement, ce bouillonnement de la viticulture en Ile de France. Création en 2019 ?
P. Petit : Création en 2018. Plantation en 2019 pour des raisons administratives.
A. Gerbelle : Tout est jeune. Nous sommes dans une cave qui sort de terre. Mais on va commencer par vous. Quel est le fou qui se permet de dire : « je veux planter six hectares aujourd'hui, dix hectares à terme, de vignes en milieu urbain ? A quinze kilomètres du périphérique, je rappelle pour les noms parisiens." Qu'est-ce qui vous est passé par la tête pour arriver sur un projet aussi fou ?
P. Petit : J’ai, je crois, le parcours commun de tous les gens qui ont, ou vont, replanter de la vigne en Ile de France. Il y a très...
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